La fidélité au traitement médicamenteux

Faites-vous partie des personnes qui n’aiment pas beaucoup prendre des médicaments? Vous n’êtes sans doute pas la seule. Et si le fait de prendre vos médicaments régulièrement n’était qu’un moyen parmi tant d’autres de préserver votre santé?

La fidélité au traitement médicamenteux

La non adhésion au traitement : une problématique bien réelle

Prendre des médicaments tous les jours est parfois vécu par certains comme une contrainte. Cela explique probablement en partie pourquoi on constate que plus de la moitié des médicaments prescrits par des médecins ne sont jamais pris, ou abandonnés en cours de route. Cette constatation peut sembler surprenante, mais elle est bel et bien réelle. Même des personnes très malades ont parfois tendance à ne pas prendre leurs médicaments, à les prendre irrégulièrement ou à en réduire les doses de manière dangereuse pour leur santé. Mais comment expliquer ce phénomène?

Plusieurs facteurs peuvent compromettre la motivation à prendre ses médicaments assidûment.

En voici quelques-uns :

  • Le fait de ne pas ressentir les bénéfices du traitement. Cela peut s’avérer particulièrement vrai pour les maladies chroniques ou dites « silencieuses » (sans manifestation), par exemple l’ostéoporose, le diabète, l’hypertension ou certaines maladies cardiaques.
  • Les croyances ou l’éducation. Si vous faites partie d’une famille ou d’un entourage qui voit la prise de médicaments d’un mauvais œil, il est normal que vous y soyez réfractaire.
  • La crainte des effets indésirables ou le fait d’en ressentir. Il s’agit probablement d’une des causes principales de la difficulté à rester fidèle à son traitement.
  • Le manque de confiance envers les professionnels de la santé. Il se peut que, pour différentes raisons, vous ne fassiez pas confiance à votre professionnel de la santé. Il est alors d’autant plus difficile de faire confiance au médicament qu’il vous a prescrit ou remis.
  • Le fait de ne pas accepter la maladie et ses conséquences. Certains préfèrent ne pas croire qu’ils sont malades ou que cela peut leur entraîner des dommages plus sérieux.
  • La complexité du traitement. Il est vrai que le fait d’avoir plusieurs médicaments ou doses à prendre chaque jour peut rendre les choses plus difficiles.
  • Les coûts du traitement. La plupart des médicaments sont couverts par le régime d’assurance médicaments, mais il peut parfois arriver que le coût de certains soit un peu plus élevé.

L’importance de l’analyse bénéfices-risques

La décision de prendre ou non un médicament en est une d’une importance capitale. Un des meilleurs moyens pour vous aider à prendre les bonnes décisions est le recours à l’analyse bénéfices-risques.

Imaginez un ancien modèle de balance dans lequel vous pouvez mettre, de chaque côté, un certain poids qui fera que la balance s’inclinera d’un côté ou de l’autre. Lorsque vient le temps de prendre un médicament, il peut être utile de s’imaginer qu’on met, d’un côté, les bénéfices que l’on retire ou que l’on pourrait retirer de son usage, et de l’autre, les inconvénients réels ou possibles liés à ce médicament. Si la balance penche en faveur des bénéfices, c’est-à-dire que ceux-ci surpassent les risques, on peut conclure que la meilleure décision est de prendre le médicament. Dans le cas contraire, peut-être vaut-il mieux s’abstenir.

Imaginons un cas extrême. Un médecin vous a prescrit un médicament qui pourrait vous soulager mais vous y êtes allergique. Dans ce cas, il n’y pas de doute que l’inconvénient (une réaction allergique) surpasse largement les bienfaits que ce médicament pourrait vous apporter. Conclusion : vous décidez de ne pas prendre ce médicament.

À l’inverse, imaginez que vous êtes souvent affligé de maux de tête intenses. À la maison, vous avez une fiole d’analgésique en vente libre qui soulage instantanément vos douleurs. De plus, quand vous en prenez, vous ne ressentez aucun effet secondaire particulier. La décision de le prendre est facile, car les bénéfices l’emportent sur les risques.

Votre médecin et votre pharmacien ont constamment recours à l’analyse bénéfices-risques lorsqu’ils vous prescrivent, ou vous remettent, un médicament.

Pour prendre une décision éclairée, ils doivent prendre en compte de nombreux éléments, dont :

  • votre âge;
  • votre état de santé général;
  • les maladies dont vous souffrez;
  • les autres médicaments que vous prenez;
  • les effets secondaires potentiels du médicament;
  • vos allergies et réactions antérieures aux médicaments;
  • votre mode de vie.

Pour décider si un médicament verra ou non le jour sur le marché canadien, Santé Canada doit effectuer le même type d’analyse  à la lumière des données scientifiques récoltées à propos du médicament analysé. Tout au long de la durée de vie du médicament, Santé Canada effectuera en effet cette analyse en continu pour s’assurer que le médicament est bénéfique et sécuritaire pour la population canadienne. Si ce n’est pas le cas, le médicament sera retiré du marché.

Lorsque vient le temps de réaliser l’analyse bénéfices-risques de vos médicaments, votre pharmacien est bien placé pour vous aider. Demandez-lui conseil, car plus vous serez informé, meilleures seront vos décisions pour votre santé.

Quelques conseils

Voici quelques conseils supplémentaires qui vous aideront à améliorer la fidélité à vos traitements médicamenteux :

  • Assurez-vous de bien connaître le nom de vos médicaments et la raison pour laquelle vous les prenez. Demandez à votre pharmacien quels avantages vous pourrez en retirer la semaine prochaine, dans six mois, dans deux ans, etc.
  • Posez beaucoup de questions à votre pharmacien et à votre médecin. Assurez-vous d’avoir toute l’information en main avant de prendre quelque décision que ce soit.
  • Convenez, avec votre pharmacien, du meilleur moment de la journée pour prendre votre médicament, en tenant compte de son mode d’action mais aussi de votre mode de vie et de vos préférences. 
  • Si vous éprouvez un effet indésirable à la suite de la prise d’un médicament, parlez-en à votre pharmacien sans tarder. Il pourra vous suggérer des moyens d’y remédier ou des alternatives de traitement.
  • Demandez à votre pharmacien de vous conseiller des moyens de faciliter la prise de vos médicaments. L’usage quotidien d’un pilulier, par exemple, pourrait peut-être vous aider.  
  • Si vous ne vous sentez pas en confiance avec un professionnel de la santé, envisagez de faire appel à un autre. Il peut souvent être difficile de changer de médecin, étant donné leur rareté. Il en est par contre autrement quand vient le temps de choisir son pharmacien. Optez pour celui qui est généreux de son temps, de ses connaissances et de son écoute.

La fidélité à vos traitements médicamenteux doit faire l’objet d’un engagement que vous prenez envers vous-même, pour votre bien-être et votre santé. Car s’il est vrai que plusieurs personnes ne sont pas très enthousiastes à la prise de médicaments, toutes s’entendront pour affirmer qu’elles souhaitent vivre en forme le plus longtemps possible. Vous êtes la personne en charge de votre santé, alors assurez-vous que vos décisions soient toujours bien éclairées!

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