L’épilepsie

Avez-vous déjà été témoin d’une crise d’épilepsie ? Cela peut être un peu effrayant, car l’épilepsie et les convulsions demeurent des affections médicales un peu mystérieuses. Vous êtes au bon endroit pour les démystifier.

L’épilepsie

Quelques mots sur l’épilepsie

Manger, parler, voir, réfléchir, respirer, danser, dormir : toutes ces activités et bien d’autres nécessitent qu’elles se réalisent de façon coordonnée et logique. Pour ce faire, un réseau d’influx électriques et chimiques entre les neurones du cerveau s’assure de transmettre des messages aux bons endroits pour que le tout se déroule parfaitement. Les convulsions sont déclenchées suite à un dysfonctionnement de ce réseau électrochimique lorsqu’il y a trop de signaux d’excitation.

L’épilepsie touche autant les adultes que les enfants, soit environ 0,6 % des Canadiens. Pour la moitié des enfants, les crises cesseront à l’âge adulte. De plus, il est rare qu’une crise d’épilepsie cause la mort. Par contre, il faut être prudent lors des baignades ou de la conduite automobile, par exemple, étant donné qu’une crise survenant durant ces activités pourrait avoir des conséquences fâcheuses. Il existe encore malheureusement plusieurs préjugés face aux personnes atteintes d'épilepsie. L'acceptation du diagnostic constitue un élément important dans la prise en charge du patient épileptique.

Épilepsie vs convulsions

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’épilepsie n’est pas toujours considérée comme une maladie en soit, mais bien un symptôme de certains problèmes de santé. En voici quelques exemples :

  • accident vasculaire cérébral (AVC);
  • traumatisme crânien;
  • tumeur au cerveau;
  • maladie d’Alzheimer.

Il est important de distinguer l’épilepsie d’un épisode de convulsions. Pour qu’une personne soit diagnostiquée comme étant épileptique, elle doit faire au moins deux épisodes de convulsions séparés de 24 heures dont la cause est inconnue. Le fait de convulser une seule fois à cause d’un élément déclencheur ne signifie pas qu’on est épileptique. Par exemple, il n’est pas rare que les enfants fassent des convulsions fébriles lorsqu’ils ont une fièvre élevée. Toutefois, ceci ne les prédispose pas à l’épilepsie. Par ailleurs, certains facteurs sont enclins à déclencher des convulsions lorsqu’on est atteint d’épilepsie :

  • grande fatigue;
  • changement hormonal (ex. : menstruations);
  • modification brusque de la lumière (ex. : stroboscope);
  • repas irréguliers;
  • stress;
  • fièvre;
  • émotions fortes;
  • hyperventilation;
  • prise d’alcool;
  • oubli des médicaments antiépileptiques.

Pour un meilleur contrôle des crises d’épilepsie, il vaut mieux éviter ces facteurs de risque autant que possible.

Les types d’épilepsie

Entendre quelqu’un dire qu’il souffre d’ « épilepsie » évoque ces crises plutôt impressionnantes où la personne inconsciente est traversée par des secousses brusques, c’est-à-dire des convulsions. Pourtant, il est faux de croire que l’épilepsie ne se limite qu’à cette démonstration qu’on appelle crise tonico-clonique. Voici d’autres types d’épilepsie :

Tableau 1 : Types d’épilepsie

Types d’épilepsie

Description de la crise

Crise partielle simple

  • Souvent un mouvement involontaire (ex. : bouger un doigt ou la paupière, faire des bruits avec sa bouche), un changement de vision ou d’odorat
  • Sans perte de conscience

Crise partielle complexe

  • Manifestations ressemblant à la crise simple
  • Pas de conscience de l’environnement pendant une à deux minutes
  • Confusion après la crise

Crise d’absence

  • Regard dans le vide
  • Pas de conscience de l’environnement pendant un maximum de 30 secondes
  • Généralement chez les enfants

Crise myoclonique

  • Spasme bref (une à deux secondes) dans les membres supérieurs
  • Pas de perte de conscience

Crise atonique

  • Perte de tonus musculaire momentanée qui entraîne des chutes
  • Pas de perte de conscience

On dit d’une crise qu’elle est partielle lorsque seule une partie du cerveau est touchée par le dérèglement des signaux électriques. Si tout le cerveau est atteint, on parle alors de crise généralisée.

La crise d’épilepsie

Comme le montre le tableau précédent, l’épilepsie se manifeste de différentes façons. Les crises peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Avant la crise, certaines personnes ressentent ce qu’on appelle une aura. Il s’agit d’un signe qui avertit qu’une crise aura lieu très prochainement. Cette aura peut se traduire par exemple par :

  • de l’excitation;
  • l’audition d’un son;
  • un goût spécial dans la bouche.

Alors, comme la personne est avertie, il est possible pour elle de s’assurer d’être dans un lieu sûr pour ne pas mettre sa vie en danger lorsque la crise surviendra.

Lorsque la personne épileptique est en pleine crise, il ne faut pas essayer de l’arrêter. Celle-ci prendra généralement fin en peu de temps. Par ailleurs, certains mythes circulent concernant l’épilepsie. Il est donc impossible d’avaler sa langue pendant un épisode. De plus, il n’est pas possible d’interagir avec la personne durant la crise lorsqu’elle perd conscience avec la réalité.

Après une crise d’épilepsie, surtout suite à une perte de conscience, la personne peut se sentir confuse et désorientée pour quelque temps. Cela s’explique par le besoin de récupération des neurones. Une perte de mémoire ou des maux de tête peuvent aussi survenir.

Les traitements

Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic d’épilepsie, celle-ci doit prendre des médicaments pour tenter de contrôler les crises. Comme chaque personne est différente, le traitement varie de l’une à l’autre. Il en existe plusieurs, ce qui permet d’utiliser plusieurs combinaisons de médicaments pour diminuer le plus possible la fréquence des crises.

En résumé, l’épilepsie ne se limite pas à une seule forme. Les manifestations des crises diffèrent grandement mais, pour une même personne, il se passe sensiblement la même chose à chaque épisode. Par ailleurs, le pharmacien peut apporter une aide précieuse dans la gestion des médicaments antiépileptiques afin d’en augmenter l’efficacité et d’en diminuer les effets secondaires. Finalement, l’épilepsie n’empêche aucunement d’avoir une vie normale et de grandes ambitions. Faire les activités qui nous plaisent en portant une attention particulière à la sécurité est une attitude gagnante pour bien vivre avec l’épilepsie.

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