7 mythes à déconstruire sur le TDAH

Comme pour plusieurs troubles de santé mentale, de nombreux mythes ou préjugés entourent le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Que vous ou un membre de votre entourage en soyez atteint, voici de l’information vérifiée sur laquelle vous pouvez vous baser.

Un enfant avec un TDAH est dans la lune

1

De plus en plus d’enfants sont atteints d’un TDAH

C’est faux. Le TDAH a toujours existé. Ce qui a changé avec le temps, c’est que le trouble est aujourd’hui plus connu et mieux compris, et donc, plus facilement diagnostiqué et pris en charge. Ce qui est une bonne nouvelle!

Statistiquement, on évalue que de 5 à 9 % des enfants québécois ont reçu un diagnostic de TDAH.

2

Avoir un TDAH, c’est être turbulent

C’est faux. Le trouble de déficit de l’attention peut être accompagné ou non d’hyperactivité. C’est pourquoi certaines personnes ont un TDA (sans hyperactivité) et d’autres un TDAH (avec hyperactivité).

Les symptômes les plus communs du TDA sont le manque d’attention ainsi que la difficulté à s’organiser et à se concentrer. Chez les personnes qui ont de l’hyperactivité, on reconnaîtra aussi un besoin constant de bouger ou de parler et un tempérament impatient. C’est pourquoi on a tendance à croire que les enfants qui sont turbulents ont un TDAH (et vice-versa), mais l’hyperactivité n’est pas nécessairement un symptôme de la maladie.

De plus, les personnes qui ont un TDA ou un TDAH peuvent aussi souffrir de dépression ou d’anxiété, avoir une faible estime de soi et rencontrer des difficultés d’apprentissage.

Pour recevoir un diagnostic de TDAH, il faut que la personne ait des symptômes présents en continu pendant au moins 6 mois et qu’ils interfèrent avec les activités de sa vie courante.

3

Les enfants qui ont un TDAH sont « juste mal élevés »

C’est faux. Le TDAH, c’est un trouble de santé mentale. Ce n’est pas le résultat d’un stress, de l’éducation parentale ou d’un manque de volonté de l’enfant (ou de l’adulte).

C’est un problème chronique dont les symptômes peuvent évoluer et qu’il est important de prendre en charge pour le bien-être de la personne atteinte.

4

Seuls les garçons peuvent avoir un TDAH

C’est faux. Toutefois, pendant l’enfance, c’est 3 fois plus de garçons que de filles qui reçoivent un diagnostic de TDAH. Cela ne veut toutefois pas dire que les filles en sont moins atteintes. Un élément qui explique cette différence est la manifestation des symptômes : ils sont différents chez les filles et chez les garçons. Règle générale, les garçons auront des symptômes plus facilement visibles comme le besoin de bouger ou l’impulsivité alors que les filles seront plus inattentives et anxieuses. L’hyperactivité peut aussi se présenter comme un besoin important de parler. C’est pourquoi il peut être plus difficile de diagnostiquer le TDAH chez les jeunes filles.

La majorité des filles atteintes d’un TDAH ne recevront leur diagnostic qu’à l’adolescence ou à l’âge adulte. Ainsi, passé l’enfance, cette différence n’existe plus; il y a autant d’hommes que de femmes qui vivent avec ce trouble.

5

Les adultes ne sont pas atteints d’un TDAH

C’est faux. Il est estimé que le TDAH touche 4 % de la population québécoise adulte. Environ la moitié des enfants atteints d’un TDAH vont garder les mêmes symptômes à l’âge adulte, alors que d’autres vont voir leurs symptômes s’estomper.

Un même symptôme chez l’enfant peut se présenter différemment chez l’adulte. Par exemple, l’impulsivité peut être plus physique chez l’enfant alors que chez l’adulte, elle peut être communicationnelle. En général, l’adulte a plus d’expérience – dans la vie comme avec son trouble – ce qui peut l’aider à mieux contrôler les manifestations.

Cela dit, même à l’âge adulte, les symptômes du TDAH peuvent avoir des effets négatifs sur le travail ou la vie personnelle.

6

Le TDAH a une composante héréditaire

C’est vrai. On estime que de 30 à 40 % des personnes atteintes d’un TDAH ont au moins un autre membre de leur famille vivant avec le même trouble. Bien que cela ne soit pas le cas pour tout le monde, si vous ou votre partenaire vivez avec un TDAH, les risques sont plus élevés que vos enfants l’aient aussi.

D’un point de vue positif, si vous et votre enfant avez un TDAH, vous serez à même de comprendre sa situation et de l’aider à contrôler ses manifestations.

7

Le traitement du TDAH passe seulement par la médication

C’est faux. Comme c’est le cas pour chaque trouble de santé mentale, il n’y a pas une solution unique qui fonctionne pour toutes les personnes atteintes. Chaque individu réagit différemment aux traitements.

La médication est un des outils disponibles pour aider à contrôler les symptômes d’un TDAH, mais ce n’est pas le seul! D’ailleurs, la médication utilisée seule ne donne pas d’aussi bons résultats que si elle est utilisée conjointement à l’éducation spécialisée, à l’ergothérapie, à l’orthopédagogie ou à la psychologie.

Dernière mise à jour le 15 mars 2023

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Le TDAH est un trouble de la santé mentale souvent mal compris et entouré de mythes. Dans cet article, découvrez comment déconstruire ces mythes et mieux comprendre cette condition complexe.
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